Jenny Sparks
- Maéva
- 13 juil.
- 3 min de lecture


Résumé :
Qu'est-ce que quatre étrangers peuvent bien avoir à voir avec le destin du monde ? Alors que Captain Atom, héros de longue date de DC, devient hors-la-loi et menace de détruire la planète qu'il avait juré de protéger, une seule personne semble pouvoir l’arrêter : Jenny Sparks, leader de The Authority, chargée de maintenir tous les héros dans le droit chemin, quel qu'en soit le prix. Sans hésiter, l’esprit du 20e siècle fonce au combat et n'abandonnera pas tant que le travail ne sera pas terminé…
Critique :
Beaucoup de lecteurs de comics commencent par les Big Two pour ensuite se diriger vers l'Indé. Je fais partie des retardataires qui, ayant pris le train en marche, décident d'effectuer le chemin inverse. Jenny Sparks, je n'en avais donc jamais entendue parlé avant que ce titre ne vienne tomber dans ma pile à lire. Je l'ai donc ouvert avec une petite pointe d'appréhension, ne sachant pas si j'allais y comprendre quoi que ce soit.
Heureusement, l'ouvrage commence par une préface de Jean-Marc Lainé, qui vient retracer le parcours de l'héroïne. Une fois lu, c'est décidé, je veux lire les arcs du personnage tant il m'a plus ! J'aime l'idée de cette femme qui naît avec le siècle et meurt avec lui, et qui donc, conserve en elle la trace de tout ce que l'humanité a pu faire de meilleurs, ou de pire. J'aime également l'idée de "garde-fou des supers-héros" qu'elle incarne en tant que leader de The Autority, instance chargée de maintenir tout ce beau petit monde dans le droit chemin. Cela m'a beaucoup fait penser aux tirades de Jack Napier dans Batman White Knight , sur la nécessité d'observer de manière plus critique les actions des supers-humains en ne les laissant pas agir à leur guise, en toute impunité sous prétexte qu'ils ont oeuvré pour le bien. Je commence donc ma lecture en me disant que si celle-ci finit de me séduire, je courrais chercher chez mon libraire les arcs narratifs qui ont précédés ce tome : The Autority, et The Autority :Les années Stormwath.
Jenny Sparks a un caractère bien trempé : elle jure comme un charretier, fume clope sur clope sans penser pour autant à investir dans un briquet, et possède un humour acerbe qui lui est apparemment impossible de mettre sous clé quand les circonstances ne s'y prête pas. Mais dans ce tome, Jenny Sparks apparaît aussi comme une femme désabusée, usée par tout ce qu'elle a pu observer durant ce siècle d'existence et qui l'amène aujourd'hui à ne plus supporter l'orgueil et la vanité des super-héros qu'elle est censé recadrer. Ces êtres, à qui elle reproche de concevoir leurs capacités uniques comme une opportunité d'affirmer leur pouvoir et leur caractère divin, au détriment de ceux qu'ils ont pourtant jurés de protéger et qui sont alors rendu au seul statut d'outils de propagande.
Ce tome se veut donc une critique de la place de super-héros, venant mettre la lumière sur les failles narcissiques de ceux qui sont généralement idolâtrées pour leurs actions héroïques. Et ça, vraiment j'adore. Par contre j'admet avoir mis un peu de temps à rentrer véritablement dans le récit. Le découpage m'a parfois mis en difficulté et donné une impression un peu brouillon.
Conclusion :
Un tome pour découvrir un personnage haut en couleur méritant d'être ressorti du placard.
Maéva.
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